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VERSATILE
4 mars 2007

Harry Potter et la Coupe de Feu

18450889L'adaptation cinématographique du quatrième volet d'Harry Potter cristallisait les attentes les plus folles autant qu'elle suscitait les craintes les plus légitimes.

« La coupe de Feu » est en effet le roman le plus ambitieux de la série et le plus réussi. En outre, Alfonso Cuaron avait posé de nouvelles normes esthetiques à la saga avec «Le prisonnier d'Azkaban », l 'éloignant du simple divertissement pour enfants (Chris Colombus, réalisateur des deux premiers opus est un bon artisan mais certainement pas un auteur inspiré), pour adopter un style plus gothique, qui laissait supposer une orientation plus sombre de la série.

Cependant, l'annonce de la présence de Mike Newell au fauteuil de réalisateur de la « Coupe de feu » avait considérablement refroidi nos ardeurs et nous avait plongé dans un abyme de perplexité. On se demandait en effet comme le réalisateur de « Quatre mariages et un enterrement » allait répondre au cahier des charges de la série, voire lui apporter sa vision. Mais la plus grosse inquiétude concernait l'adaptation de ce pavé de près de 800 pages, ou comment faire tenir dans un métrage de moins de 3 heures la somme considérable d'événements et de sous intrigues contenues dans le livre sans le trahir ou en minimiser l'impact.

Les premières minutes du film répondent à notre question de façon radicale et font déchanter très rapidement le spéctateur enthousiaste : les scénaristes ont décidé de pratiquer la coupe sombre (sans jeu de mot!), pour ne retenir que ce qui touche exclusivement Harry Potter et évacuer les chapitres qui ne concernent pas le jeune sorcier. Exit donc l'essentiel des premières pages du livre (une centaine tout de même!) se situant lors de la coup du monde de Quiddich ! Ce sera sans doute la plus grosse frustration pour les lecteurs, tout ce passage dont on attendait avec impatience la transposition à l'écran est évacué, condensé pour n'en conserver qu'un « digest » sacrifiant moults personnages secondaires et surtout le match Bulgarie-Irlande décrit dans le livre.

Heureusement, les autres temps forts du récit sont conservés et les thèmes développés par JK Kowling sont abordés : l'amitié, bien sûr est au centre de l'histoire, le rite et le passage à l'âge adulte (davantage signifiés par les épreuves de la Coupe de feu), la popularité, les premiers émois amoureux qui nous valent de savoureuses scènes humouristiques dont Ron est une nouvelle fois le protagoniste principal.

Tout ceci est traité sans temps mort, dans un récit mené à un rythme  interdisant toute baisse de tension, où la vision de JK Rowling trouve son illustration à la faveur d'effets spéciaux parfaitement intégrés. Les scènes d'anthologie se succèdent avec bonheur et Mike Newell parvient même à réussir quelques bons moments de mise en scène pure (la coupe de feu qui dévoile le nom d'Harry comme compétiteur, le retour d'Harry avec le corps d'Eric...). Mais le climax tant attendu est bien sûr l'apparition pour la première fois de Lord Voldemort en personne, dont la séquence quoique que trop courte répond à nos attentes. Ralph Fiennes s'avère un choix judicieux pour l'incarnation reptilienne de ce personnage qui promet une suite que l'on attendrait avec beaucoup d'impatience, si le livre suivant ne venait pas démentir notre enthousiasme. « L'ordre du Phénix » est en effet le maillon le plus faible de la sage Harry Potter, dont on a beaucoup de mal à se convaincre que l'adaptation cinémathographique sera à la hauteur de ce qui précède. Réponse dans deux ans en salle...

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