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VERSATILE
5 mars 2007

The Descent - Zone 2 Uk Collector

Il y a quelques mois de cela, Quentin tarantino avait réveillé le sentiment claustrophobique des spectateurs en enterrant vivante sa "Mariée" dans Kill Bill volume 2. A la faveur d'un unique écran noir, le réalisateur nous avait rappelé ce que l'obscurité totale produisait comme effet de suggestion et par là même, de peur panique et d'angoisse.

Neil Marshall, avec "The Descent" va beaucoup plus loin : en plongeant six femmes dans une équipée spéléologique qui tourne mal, il réveille les terreurs abyssales enfouies en chacun de nous et produit une panique physique telle que rarement éprouvée de récente mémoire dans le cinéma d'horreur.


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La réussite de The descent tient à ce qu'il obéit aux fondamentaux du genre :  caractérisation des personnages réduite à son minimum, trauma inaugural dissimulant un secret dont la résolution produit un suspens psychologique, montée progressive de l'angoisse. Pendant une cinquantaine de minutes, auncun événement de type fantastique n'intervient dans le récit. Neil Marshall organise son suspense autour des aléas techniques d'une randonnées dans les cavernes : franchissements périlleux, cordées délicates, chutes, sensation d'être épié, peur du noir. Puis surgit la rencontre improbable avec une horde de créatures anthropophages, mi vampires, mi chauve-souris, qui va décimer les randonneuses et révéler les instincts de survie de chacune, libérer leurs instincts primaires, bestiaux et barbares. Au sein d'un genre ultra codifié, Neil Marshall déjoue les clichés : en lieu et place d'une bande de Spice Girls vociférantes, il substitue une horde de guerrière tactiques, obligées de contrôler leurs émotions pour garder le silence, les créatures, aveugles, se dirigeant aux sons et aux mouvements. Celles auxquelles on donnait le moins de chances de survie vont se révéler les plus redoutables combattantes.


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Le film cite implicitement ce que le cinéma a produit de meilleur dans le genre "survivor movies" : on pense à  Délivrance pour le retour à la nature de citadins, Predator pour la confrontation avec une race inconnue, Alien pour le jeu de cache-cache dans le noir.

Au-delà du simple jeu de massacre qui nous réserve son lot d'hémoglobine décomplexé et de débordements gores incontrôlés, il n'est pas interdit de lire dans cette plongée dans l'horreur un révélateur de la psyché des personnages : le film peut alors être regardé comme un travail sur le deuil, ce qui nous vaut un plan final lourd d'émotion, inhabituel et audacieux dans le cinéma de genre, mais qui le distingue du tout-venant de la production.


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Le Dvd

Le double dvd édité en grande-Bretagne qui sort quasi simultanément à notre sortie en salle hexagonale possède une piste DTS plein débit particulièrement efficace. Le caisson de basse se manifeste dès la première scène dans les rapides. Il accompagne les principales montées d'adrénaline que réserve le film. Les cinq caneaux sont sollicités de façon pertinentes pour signifier les bruitages alentours et manifester le danger environnant. C'est la piste à privilégier pour goûter au travail sonore de ce film.

L'image est parfaite : les noirs sont convaincants et le transfert numérique n'est jamais pris à défaut.

Les bonus, dont aucun n'est sous titré en français voire même en anglais sont donc à réserver aux anglophones accomplis.

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